Il importe également de lutter contre les discours généralisants sur les personnes musulmanes dans les débats publics, les médias et les discours politiques. Des interventions parlementaires visent par exemple régulièrement les dirigeants et le personnel de communautés musulmanes. Les accusations de radicalisation et d’islamisation qu’elles contiennent sont le plus souvent réfutées.
Dans ses réponses à plusieurs interventions parlementaires sur la radicalisation, le djihadisme et la surveillance de la sécurité, ainsi que sur l’interdiction des organisations islamiques, des lieux de culte et de l’islam politique, le Conseil fédéral a rappelé qu’il était discriminatoire – et donc anticonstitutionnel – de restreindre les droits fondamentaux des personnes musulmanes au seul motif de leur appartenance religieuse. Les interdictions qui visent uniquement une religion sont contraires à la liberté d’expression, à la liberté de croyance et de conscience, ainsi qu’à la liberté de réunion et d’association. Le Conseil fédéral refuse d’instaurer un droit pénal réprimant les convictions ou les opinions.